Vous vous sentez stressé et fatigué dans votre rôle de parent ? Vous avez le sentiment de ne plus vous reconnaitre et de ne plus prendre de plaisir à passer du temps avec vos enfants ?
Dans cet article, découvrez les quatre symptômes représentatifs du burnout parental : épuisement parental, distanciation affective avec ses enfants, saturation et perte de plaisir dans son rôle de parent et contraste avec le parent qu’on était auparavant.
Je vous présente également la différence entre le burnout parental, le burnout professionnel et la dépression, trois situations qui peuvent se ressembler mais à ne surtout pas confondre.
- Qu’est ce que le burnout parental?
- Épuisement parental: premier symptôme du burnout
- Quels sont les autres symptômes du burn-out ?
- Qui sont les personnes les plus vulnérables ?
- On parle également de Burnout maternel ou burnout familial
- Distinguer les symptômes du burn-out parental, professionnel et dépression
- Suis-je en burnout parental ?
- Symptômes du burnout parental: ce qu’il faut retenir
- Sortir la tête de l’eau avec une prise en charge adaptée
Qu’est ce que le burnout parental?
Selon Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, expertes de renommée internationale sur le sujet du burnout parental:
“Le burnout parental est un syndrome d’épuisement qui survient quand un parent a été exposé à trop de stress dans son rôle de parent, pendant trop longtemps, en l’absence de ressources suffisantes pour compenser l’effet du stress”.
Cette balance représente l’épanouissement parental, un équilibre entre:
– nos ressources: nos capacités à gérer notre stress, notre confiance dans notre rôle de parent, les moments de joie, de partage, l’équilibre dans la co-parentalité, notre capacité à équilibrer les tâches du quotidien, notre entourage pour garder les enfants le temps d’un week-end,…
– et nos facteurs de stress : notre exigence dans notre rôle de parent, notre capacité à gérer notre stress, les moments de stress du quotidien, les difficultés liées aux spécificités de nos enfants, notre sensibilité au regard des autres, …
Pour plus d’informations, découvrez mon article Comprendre les causes menant au burnout parental
En fait, le parent en burnout ne dispose plus d’assez de ressources pour compenser le niveau de stress accumulé, et ceci depuis trop longtemps.
L’épuisement parental est souvent le premier symptôme ressenti, et fait partie des quatre symptômes caractéristiques du burnout parental.
Épuisement parental: premier symptôme du burnout
L’épuisement physique et émotionnel dans notre rôle de parent est souvent le signal qui apparaît en premier. Le parent en burnout a le sentiment d’être épuisé, vidé, au bout du rouleau, et ne trouve plus l’énergie pour s’occuper de ses enfants.
« Essaie de faire une sieste l’après-midi«
« Couche toi plus tôt«
« Profite de la sieste de tes enfants pour te reposer »
« Tu devrais lever le pied »
Mais il ne s’agit pas d’une simple fatigue qui passe avec quelques bonnes nuits de sommeil, ou quelques jours de congés. On est véritablement dans un état d’épuisement complet de nos ressources. La fatigue accumulée est telle qu’on a l’impression d’avoir la batterie vidée, de ne plus avoir l’énergie pour affronter la journée avec les enfants.
Cet épuisement parental peut se manifester au niveau :
- émotionnel : “je n’en peux plus”;
- cognitif : impression de ne plus arriver à réfléchir correctement;
- et/ou physique : fatigue physique
Quels sont les autres symptômes du burn-out ?
Le burn-out maternel ou parental se met en place petit à petit, parfois pendant plusieurs années.
Quand on revient sur l’histoire de cette souffrance, on se rend compte que les symptômes se sont installés très progressivement. On prend alors conscience, rétrospectivement, que les signaux d’alerte étaient présents depuis bien longtemps, mais que le corps s’y était habitué.
On distingue ainsi quatre symptômes caractéristiques du burn-out parental :
- l’épuisement dans son rôle de parent, évoqué plus haut
- la distanciation affective avec ses enfants
- la perte de plaisir dans son rôle de parent
- le contraste avec le parent que nous étions auparavant
La distanciation affective avec les enfants
La distanciation effective peut être considérée comme un mécanisme de défense : en cas de fatigue ou de stress trop intense, on va se protéger inconsciemment du danger.
Dans le cadre du burnout professionnel, ce symptôme est associé à la dépersonnalisation : une personne en burnout ne considère plus ses clients/patients/élèves comme des personnes, mais comme des numéros ou des dossiers par exemple.
Dans le cas du burnout parental, on ne va pas aller jusqu’à réduire notre enfant à l’état de chose ou de numéro, mais on va prendre de la distance, ne plus s’impliquer autant qu’avant. Notre parentalité est ainsi mise en pilote automatique et se résume aux obligations et routines : école – devoirs – manger – dodo
En fait, on n’a plus l’énergie de s’investir auprès de notre enfant:
- on l’écoute d’une oreille distraite et on ne fais plus attention à ce qu’il vit;
- s’il tombe, il n’a qu’à se relever,
- s’il a faim, je cuisine le minimum pour répondre à son besoin,
- le soir, je le laisse prendre sa douche seul, ou si je dois l’aider, alors je le fais en “pilote automatique”
Ce symptôme de distanciation affective peut ainsi entraîner des risques de négligence; de violence physique ou verbale.
Nulle doute que le parent aime son enfant, mais il se désinvestit de son rôle parental.
La saturation et la perte de plaisir dans le rôle de parent
Ce troisième symptôme est l’impression de saturation et de perte de plaisir dans son rôle de parent.
“Je n’en peux plus !”
On n’éprouve plus de plaisir. Le mot magique “maman” ou “papa”, qu’on attendait tellement d’entendre pour la première fois, devient alors trop lourd à porter, trop dur à entendre.
A ce stade, il faut bien comprendre que ce n’est pas directement l’enfant qui est en cause, mais plutôt notre identité parentale.
Le contraste avec le parent qu’on était auparavant, ou celui qu’on aimerait être
Ce quatrième symptôme est fondamental dans le diagnostic du burnout.
On prend conscience qu’on n’est plus le parent qu’on voulait être pour notre enfant. On est loin de la perception qu’on se faisait de la parentalité, et on se retrouve dans un avant/après.
Notre entourage le remarque également et c’est d’ailleurs ce contraste qui peut entraîner notre conjoint(e), nos parents, à nous faire part de leurs inquiétudes.
On se sent différent, on ne se reconnaît plus. Et ce sentiment est souvent associé à un sentiment de honte ou de culpabilité.
A noter : Il n’est pas nécessaire de manifester tous les symptômes présentés ci-dessus (épuisement, distanciation, saturation et contraste) pour qu’on parle de burnout parental.
C’est la fréquence et la sévérité de ces symptômes qui est prise en compte, et plus particulièrement la notion de contraste : “Je ne suis plus le parent que j’étais auparavant”.
Qui sont les personnes les plus vulnérables ?
Aucun parent n’est à l’abri du burn-out ! Et ce point me semble très important à souligner.
Le TDAH, l’hyperactivité, les besoins spécifiques de nos enfants peuvent être des facteurs de risques, mais ils ne justifient pas à eux seuls l’état de burnout.
De la même manière, un parent d’enfant sans aucun trouble ou difficulté peut tout à fait se retrouver en état de burnout, sans que cela ne remette en question la qualité de son amour et de son rôle de parent.
Il n’y a pas de profil type de parent en burnout. En effet, chaque burnout a son histoire.
Le seul point commun entre chaque burnout est l’accumulation des stresseurs, pendant trop longtemps, et sans avoir suffisamment de ressources (entourage, compétences émotionnelles, capacité d’adaptation, joies du quotidien…) pour y faire face.
Le burnout intervient alors lorsque les ressources ne compensent plus les stresseurs. Cet état peut apparaître à tout moment de la vie de l’enfant, en fonction de l’état dans lequel se situe le parent.
En effet, le burnout n’est pas lié à l’enfant, mais à notre identité de parent à un instant T.
Il est toutefois bon de préciser que certains parents sont plus susceptibles d’être victimes du burn-out, notamment les personnes :
- particulièrement perfectionnistes,
- plus sensibles au stress,
- ayant une histoire personnelle qui renforcerait sa sensibilité aux jugements des autres (par ex: un parent qui élève seul son enfant, une personne en couple homoparental, un parent ayant mis plusieurs années à avoir un enfant et qui a tellement imaginé sa vie de parent qu’il se met plus de pression, etc…)
On parle également de Burnout maternel ou burnout familial
On parle également de burnout maternel, mais ce terme ne me semble pas approprié. En effet, la réalité montre qu’aujourd’hui encore, la gestion du quotidien familial concerne plus les femmes que les hommes. Mais dans le cas d’un même niveau de responsabilité dans la gestion du quotidien, le burnout concerne autant les hommes que les femmes.
De la même manière, lorsqu’un parent se retrouve en état de burnout, il arrive souvent que l’autre prenne le relais. Il subit alors plus de stress qu’auparavant, et risque à son tour de se retrouver en état de burnout s’il n’a pas assez de ressource pour y faire face.
Le terme burnout familial prend alors tout son sens. En effet, lorsqu’un parent se retrouve en état de burnout, les conséquences peuvent se faire ressentir sur l’ensemble de la famille.
Toutefois, n’oublions pas que le burnout est propre à chaque personne.
Distinguer les symptômes du burn-out parental, professionnel et dépression
Le burnout parental se manifeste uniquement dans la sphère familiale, en relation avec les enfants. Il ne doit pas être confondu avec :
Le burnout professionnel : ce type de burnout se manifeste dans la sphère professionnelle en relation avec le travail.
La dépression : il s’agit d’une perte de plaisir qui touche toutes les sphères de la vie (sphère privée, professionnelle, sociale…), alors que le burnout est un phénomène dans un contexte précis.
La dépression post-partum : ce fameux “baby-blues” survient dans les premiers jours après la naissance et est principalement dû à des bouleversements hormonaux.
A noter: Un burnout dans une des sphères (parentale ou professionnelle) augmente le risque de présenter quelques mois plus tard un burnout dans une autre sphère, ce qui peut finalement mener à une dépression.
Suis-je en burnout parental ?
Si vous êtes arrivé jusqu’ici dans la lecture de cet article, c’est certainement que l’épuisement parental est un sujet qui vous touche. Soit personnellement, soit pour une personne de votre entourage.
La lecture des symptômes ci-dessus vous laisse penser que vous pourriez être en burnout? ou en tout cas dans un état d’épuisement parental suffisamment important pour qu’il n’y ait qu’un pas à faire avant de tomber en burnout ?
Encore une fois, il n’est pas nécessaire de manifester tous les symptômes présentés ci-dessus (épuisement, distanciation, saturation et contraste) pour qu’on parle de burnout parental.
Il suffit que 60% des symptômes soient suffisamment sévères et fréquents pour qu’on puisse être concerné.
C’est la notion de contraste qui est particulièrement importante à prendre en compte: “Je ne suis plus le parent que j’étais auparavant”.
Êtes-vous en burn out parental? Dans un premier temps, je vous recommande de passer ce simple test en ligne:
Élaboré par Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, expertes de renommée internationale sur le sujet du burnout parental, ce test reprend les principaux symptômes évoqués ci-dessus, et leur fréquence.
Selon le résultat de ce test, il peut s’avérer intéressant de prendre contact avec un professionnel qualifié dans la prise en charge du burnout parental.
Etant moi-même qualifiée, n’hésitez pas à me contacter pour que nous puissions mettre en place une prise en charge pour vous aider à sortir la tête de l’eau. En toute confidentialité, et sans aucun jugement, je pourrai vous proposer une prise en charge personnelle et adaptée à votre situation familiale.
Voilà également un livre qui pourra vous aider à mieux appréhender votre état :
Symptômes du burnout parental: ce qu’il faut retenir
Loin des clichés de la parentalité parfaite à laquelle on aspirait avant de devenir nous même parents, notre quotidien peut, à un certain moment de notre vie, s’apparenter davantage à un fardeau plutôt qu’un cadeau. S’installent alors un sentiment de honte et de culpabilité qui nous empêchent de parler de ce qu’on ressent. On s’isole alors naturellement, on se compare aux autres parents, et notre état risque de s’intensifier.
Les 4 symptômes du burnout parental sont:
- l’épuisement dans son rôle de parent, souvent le premier symptôme qui apparaît
- la distanciation affective d’avec ses enfants
- la perte de plaisir
- et le contraste avec le parent qu’on était auparavant (ou celui qu’on voulait devenir)
Pour rappel, il n’est pas nécessaire de ressentir ces 4 symptômes. Ce qui va être particulièrement pris en compte sont: la fréquence et l’intensité des symptômes, mais surtout la notion de contraste.
Selon la fréquence et la sévérité des symptômes, des conséquences plus ou moins graves peuvent survenir sur :
- le parent en burnout
- le conjoint et la vie de couple,
- la vie de famille en général
- les enfants
Sortir la tête de l’eau avec une prise en charge adaptée
Si cet article résonne en vous, et que la description des symptômes vous touche, je ne peux que vous recommander de vous faire aider pour en sortir.
Pour l’avoir vécu, et avec le recul, les connaissances et l’expérience professionnelle dont je dispose aujourd’hui, je sais que j’aurai économisé beaucoup de temps, d’énergie, et de moments passés avec mes enfants en bénéficiant d’une prise en charge adaptée.
J’aurai également évité une autre conséquence : mon épuisement professionnel.
Je conclus donc cet article avec une certitude: il est possible de sortir du burnout parental !
Même si vous avez le sentiment de vivre une vie parallèle.
Même si l’envie de fuir est la première chose à laquelle vous aspirez en ouvrant les yeux le matin.
Pour vous aider, n’hésitez pas à télécharger mon guide de survie spécial parents épuisés (en haut ou en bas de cet article, ou sur la droite de votre écran.
Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse mais un signe de force
Michelle Obama
Prenez soin de vous les parents 🧡
Sources :
https://www.burnoutparental.com/
Livre : Le burn-out parental : Comprendre, diagnostiquer et prendre en charge (Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak)
Hérade
Coach parental | TDAH | Burnout parentalJe vous accompagne vers une parentalité bienveillante et équilibrée pour vous permettre de retrouver la plaisir de passer des moments en famille.