TDAH et mensonges

Le mensonge est un comportement fréquent et commun chez l’être humain. En effet, que celui qui n’a jamais menti lève la main ^^
Petits ou gros mensonges, ces derniers peuvent devenir problématiques à partir du moment où ils interfèrent sur la qualité de la vie scolaire, sociale ou familiale.

Quelles sont les principales problématiques rencontrées par les parents ?
Quelles solutions peut-on apporter diminuer le nombre de mensonges ?

Découvrez dans cet article ce qu’en disent les autres parents !

Avec le temps, j’ai compris qu’il y a autant de manifestation du TDAH que de personnes qui en souffrent.

Personne ne sous a appris à être parent, et pourtant nous devons composer chaque jour avec notre histoire et nos capacités personnelles pour aider nos enfants à devenir la meilleure version d’eux-mêmes. Pour cela, nous n’avons pas à culpabiliser ou à rougir de nos erreurs.

Un combat / Une solution :
Pendant un mois, je vous propose une série d’articles remplis de vos témoignages et de vos astuces du quotidien, pour qu’aucun d’entre nous ne se sente plus jamais seul face aux combats du TDAH.

Pourquoi mon enfant ment ?

Avant toute chose, il est important de comprendre que les mensonges se manifestent souvent chez les enfants qui manquent de confiance en eux.

En effet, l’objectif du mensonge sera différent en fonction de la personne à qui il sera adressé:

Mensonges aux parents :

  • Pour éviter une réprimande ou une punition qu’il aura déjà trop souvent reçue
  • Pour recevoir une récompense qu’il sait qu’il n’a pas méritée
  • Pour éviter d’avoir à faire une tâche qu’il juge trop difficile, ennuyeuse ou inutile

« La tâche est jugée trop compliquée quand il est fatigable ou facilement distrait ; inutile quand il ne voit plus de lien entre les efforts qu’il peut faire et la récompense, c’est-à-dire qu’il a beau passer du temps à réviser, il n’a pas pour autant de bons résultats. Parfois, quand il a une anxiété de performance, il a pu constater qu’il obtenait de meilleurs résultats en ne révisant pas (moins de stress) que lorsqu’il travaillait beaucoup (risque d’être paralysé par l’anxiété pendant l’évaluation). »

Blog du Dr Louis Vera – Le mensonge chez l’enfant et l’adolescent

Mensonges aux autres enfants :

  • pour être plus facilement accepté des autres,
  • pour s’intégrer aux groupes
  • pour se rendre aussi intéressants que les autres

Mensonges à soi-même :

Enfin, l’enfant se ment également à lui-même quand il se sent rejeté : il se construit alors une muraille pour se protéger en s’imaginant une autre vie, des amis, des situations qu’il aurait vécu,…
Ce type de mensonges indique une souffrance importante chez l’enfant.

TDAH et mensonges : quelles sont vos plus grandes problématiques?

La maitresse de ma fille vient de me dire qu’elle a des gros soucis de mensonge. Elle me dit que depuis la rentrée elle ment a longueur de temps pour tout et rien et que hier c’était la 3eme fois que toute la classe était punis a cause d’elle.

A la maison, vole et mensonge sont quotidienne, elle ne fait pas la différence entre réalité et fiction. Pour elle ses rêves sont aussi vrai que la vie et donc elle est persuadée de dire la vérité jusqu’à s’en rendre malade ( hurlement, pleur , coup etc …)

Est ce que les mensonges à répétition font aussi partie de votre quotidien ??? Je crois que ça m’use encore plus que l’agitation…

Comment gérez-vous les mensonges de vos enfants ? Quand je me rend compte que mon fils me ment et que je lui demande pourquoi il me ment, sa seule réponse est « je sais pas » malgré qu’on lui dise qu’il ne sera pas punit il maintient son « je sais pas ».

Mensonges : quelles solutions?

Lorsque l’on veut diminuer les mensonges, il est important de commencer par déterminer à quel type de mensonge nous avons à faire:

Si le mensonge est en lien avec une mauvaise estime de soi, il est judicieux d’aider son enfant à améliorer son regard intérieur:

  • par la valorisation de ses points forts, qualités, talents,…
  • et en lui apportant une prise de hauteur sur les qualités des autres (qu’il sur-estime bien trop souvent)

Lorsque le mensonge a pour but d’éviter une tâche qu’il juge difficile ou ennuyeuse, il peut être intéressant de l’encourager à communiquer sur ce qu’il ressent pour l’aider à trouver des solutions.

Ce qu’en disent les autres parents

Je vous fais une proposition de réponse : Il ment parce qu’il n’est pas fier de ce qu’il a fait. Il l’a fait parce qu’il n a pas pu réprimer son envie même si elle n’est pas correcte. Et il répond je ne sais pas parce qu’il ne sait vraiment pas mettre des mots sur ce processus. Le vrai travail derrière est de lui apprendre à gérer ses pulsions et ses émotions.

Quand j’étais petite, je mentais par fierté car il m’étais impossible d’admettre que j’avais fait une bêtise ou que j’avais tort (quitte à me ridiculiser en fait). Le verbaliser était impossible pour moi. Peut-être que si on m’avait demandé de l’écrire ou avouer sous une autre façon j’aurais plié.

Avant je m’offusquais et je tenais tête et j’ai compris qu’ils ont besoin de mentir pour grandir. De voir notre niveau de confiance. Et des fois ils ne savent pas et ils s’entêtent juste parce qu’on insiste.

Ma fille mentait beaucoup, tout le temps… Petit à petit, elle a compris que mentir aux copines lui créait plus d’ennuis qu’autre chose. Elle mentait pour se rendre intéressante et avec l’expérience, elle a bien vu qu’elle donnait une fausse image d’elle. Elle ne ment quasiment plus (sauf quand elle a du mal à faire face à ses responsabilités mais ça, tout le monde le fait même les présidents.)

J’ai appris avec le temps, que c’est vrai qu’il ne sait pas ! Pour lui il ne ment même pas .. il se créé sa vérité… On a décortiquer chaque chose pdt x temps pour qu’il arrive a se rendre compte des choses, il verbalise (c’est un énorme pas) ! C’est prenant, lassant, irritant mais ça paye, désormais il a appris voir les choses de la même façon que la plupart du commun des mortels, pas toujours certes et le traitement la certainement aidé ..

Je lui parle de la confiance, ça le fait réfléchir, et des fois il se reprend et avoue quelque chose spontanément en m’expliquant qu’il me dit la vérité sinon je ne le croirai plus après… mais des petits mensonges de confort, je suppose que c’est naturel… Quand il avoue quelque chose de lui même j’essaie de renforcer… Je me dis que c’est un peu notre faute si ils ont peur de dire la vérité. Là je parle des mensonges utiles, les « mensonges » pour embellir la vie, c’est encore autre chose, je laisse couler, je fais juste sentir dans le ton de ma réponse que je ne suis pas dupe, faut pas non plus qu’il croit que je suis stupide ou que je n’accorde pas d’attention à ce qu’il me dit

Quelles sont vos propres solutions ?

J’espère que cet article vous aura apporté une nouvelle perspective sur les mensonges de vos enfants.

Et vous, quelles sont les méthodes que vous avez mises en place pour réduire les mensonges de vos enfants ?

Découvrez les autres articles de la série 30 jours : Un combat / Une solution

Sources:

Blog du Dr Louis Vera : le mensonge chez l’enfant et l’adolescent

Hérade

Coach parental | TDAH | Burnout parental

Je vous accompagne vers une parentalité bienveillante et équilibrée pour vous permettre de retrouver la plaisir de passer des moments en famille.

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6 réflexions sur “TDAH et mensonges”

  1. Ping : TDAH et émotions | Mieux Vivre le TDAH

  2. Bonjour, Mon fils a été diagnostiqué TDAH l’année dernière il a 9 ans. Je l’ai changé d’école cette année, je me rends compte qu’il ment beaucoup et qu’il embête les autres élèves qui se plaignent. Il n’a pas d’amis, n’est pas invité aux anniversaires. Les enfants le trouvent bizare. A cotés de ça il est adorable à la maison. Je ne sais plus quoi faire il me raconte des histoires assez graves et lorsque je demande aux témoins, enfants, adultes, professeurs on me dit que c’est faux. Je me dis que si un jour il lui arrive vraiment quelque chose je ne le croirai pas….
    Que faire ?

    1. Bonjour
      Je vous comprends, je vis une situation similaire avec mon fils. Je l’élève seule et je n’ai pas de relais, j’ai cherché de l’aide (pédopsychiatre, psychologue, éducatrice, ergothérapeute, pédiatre). Nous avons créé un réseau autour de lui. Je me sens soutenue et ça évolue même si c’est très lent… je suis triste car je sais que ce n’est pas facile au niveau social à l’école. Il n’est aussi jamais invité à des anniversaires…
      J’essaie de mettre en place en dehors du temps scolaire, des moments où il est avec d’autres enfants (fils et filles d’amis) pour qu’il se sente aimé et accepté.
      J’ai un contact régulier avec les maîtresses, la garderie et n’hésite pas à demander un entretien et organiser un réseau si nécessaire.

      Sans toute cette aide, je n’y arriverai pas…

      Personnellement, j’essaie de valoriser ses bons côtés, les efforts qu’il fait et l’entoure d’amour maternel pour qu’il puisse se ressourcer.

      Je vous souhaite de trouver toute l’aide nécessaire. Courage, avec de la persévérance, les choses s’améliorent !

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